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 Do you wanna have fun?

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Admine
Rhéa F. Ó Cathasaigh
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MessageSujet: Do you wanna have fun?    Do you wanna have fun?  EmptyDim 19 Oct - 1:25

J’attendais impatiemment – et ce depuis de longs jours déjà, jours bien trop longs à mon goût – un nouvel arrivage de farces et attrapes chez Zonko. La rentrée avait épuisé les stocks et voilà que je me retrouvais les mains vides. Évidemment, je n’aimais pas ça. Robert non plus. Ainsi, j’avais spécifié au gérant de la boutique de m’envoyer un hibou une fois la cargaison faite et ce à l’instant même où il recevrait les produits. Et non pas une heure plus tard, à l’I-N-S-T-A-N-T M-Ê-M-E. Je n’avais jamais été réputée pour ma patience proverbiale et l’attente m’avait parue interminable. Insoutenable. La lettre m’était parvenue dans la matinée et j’avais préféré ne pas en parler à mon binôme afin de lui faire la surprise dans l’après-midi. La journée m’avait semblé ne vouloir prendre fin. Je m’étais vue contrainte à garder un secret, moi, la grande commère. Celle qui parlait sans arrêt de tout et de rien dès qu’elle s’attachait à quelqu’un, celle qui peinait tant à garder un secret, qui n’avait su en garder qu’un. J’avais du taire à celui que je considérais comme mon frère une affaire qui n’avait cessé de m’exciter dès l’instant même du petit-déjeuner. Une fois le cours d’herboristerie terminé et ma salle commune retrouvée - afin d’y déposer mes affaires - je mentis à Robert en lui disant avoir une affaire à régler avant de m’éclipser vers Pré-au-Lard pour récupérer notre colis. Une fois là-bas, je me suis empressée de récupérer cette commande facétieuse de bombabouses et de bonbons à hoquet. Il fallait l’avouer : nous nous étions plutôt bien trouvés, Robert et moi, et là où certains ne voyaient qu’une amitié de passage ; de mon côté, je considérais le rouquin comme mon alter-égo. Avant de rentrer au château, je fis un tour chez Honeydukes et en ressortis les poches pleines de sucreries. Non parce qu’il était inconcevable pour moi de faire une escapade à Pré-au-Lard sans en ramener quelques gourmandises, et sur ce point là, j’étais restée une grande enfant. Ma collection n’aspirait pas à se ternir, ainsi, je renflouais continuellement les stocks pour qu’elle ne s’épuise. Et puis j’avais beau dire, on était plusieurs à taper dedans ; c’était comme ça quand t’étais amie avec un Weasley – et il en suffisait d’un - ça venait de tous les côtés, ça fourmillait. De retour à Poudlard, je m’empressai de grimper en direction de la salle commune de Gryffondor afin d’y rejoindre ma petite bande.  En vérité ; je ne cherchais que Robert. Arrivée tout en haut, je me hâtai de dire le mot de passe à la Grosse Dame qui jugea bon de me chanter un air d’opéra avant de me laisser pénétrer dans la fosse aux lions. Son manque de justesse manqua de peu de me percer les tympans et je maudis alors de toute mon âme la personne insensée qui, un jour, jugea bon d’en faire la gardienne d’une salle commune – qui de plus, était la mienne. Dans la salle de repos, j’aperçus quelques têtes mais aucune n’attira vraiment mon attention jusqu’à ce que mes yeux ne se posent sur un rouquin affalé sur le canapé du salon. Je filai alors m’installer sur le fauteuil qui lui faisait face, un sourire malicieux dessiné sur le visage, pendant que je posai sur la table basse le colis que je tenais dans les mains.  « Tu ne devines pas ce qui est arrivé ce matin ? » Je ne lui laissai pas le temps de répondre : « Pour te donner un indice, j’ai du aller y chercher à Pré-au-Lard et, je t’ai ramené ça par la même occasion. » D’un geste machina  je lui lançai trois paquets de dragées surprises sur l’estomac. Vu le manque de réaction de mon ami, j’en jugeai qu’il avait du roupiller un instant et que je l’attrapais justement au réveil. « Non mais allez Rob, fais un effort. Je sais pas... Bénis moi. Saute moi dessus…Je le mérite quoi ! J’ai bravé le froid pour nous, je m’attends quand même à plus que ta tête de déterré. » Oh non, il ne faisait pas vraiment froid dehors, j’avais juste eu envie de me lancer des fleurs.  Nous étions en plein début septembre et la rentrée venait d’avoir eu lieu. Pour la première année de ma scolarité à Poudlard, Rob et moi n’étions pas en classe ensembles et ces premiers jours de cours sans lui n’égalaient pas ceux passés jusqu’à présent en sa compagnie. Huitième année. Huit années d’amitié, comme cul et chemise comme le dirait mon père et, dans certaines régions, on aurait presque pu dire que j’étais devenue sa couille droite et lui ma gauche - plus difficilement, effectivement, par la complexité de mon sexe, mais tout n’était qu’histoire d’anatomie, pour la métaphore, on repasserait plus tard. Excitée pendant l’attente de sa réaction, j’espérais qu’il mettrait à présent moins de temps à deviner le contenu de la boite qu’il n’en avait mis à émerger de son sa sieste.
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Robert Weasley
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MessageSujet: Re: Do you wanna have fun?    Do you wanna have fun?  EmptyLun 20 Oct - 18:25

Il y avait des jours comme ça où je n’attendais qu’une chose du matin au soir : l’heure de la fin des cours, l’heure où je pourrais enfin ne rien faire. Si le soleil avait daigné poindre le bout de son nez, je serais probablement allé traîner dans le parc mais clairement, quand le temps exigeait que je mette une veste, je finissais bien souvent ma course sur le bon vieux canapé de cuir de notre salle commune. Après tout, il fallait bien que j’y passe aller chercher mon bonnet et mon blouson, non ? Autant y rester ça m’éviterait bien des déplacements. C’est ainsi que j’échouais sur mon canapé fétiche près du feu, m’y laissant tomber dedans comme une étoile de mer, la face collée contre le cuir élimé par les années, un bras ballant dans le vide et bien entendu : les chaussures aux pieds, dépassant de quelques trente centimètres du canapé matelassé. Ma mère pourrait me tuer pour ça. Mais maman était loin alors c’était bien le cadet de mes soucis. Ouais, sans aucun doute je ne pouvais être mieux qu’en cet instant, couché de tout mon long à somnoler comme un chat au soleil tandis que les autres élèves s’agitaient autour de moi à propos d’un quelconque devoir que je ne rendrais probablement pas. Ouvrant de temps en temps un œil, je pouvais les observer travailler, discuter, rigoler, dessiner, faire des mots croisés et que sais-je encore ! N’était-ce pas hallucinant d’ailleurs ? J’avais parfois l’impression que certains étaient incapables de rester ne serait-ce quelques secondes à ne rien faire alors que pour moi, le moindre mouvement me semblait être une punition. Ma paresse n’était plus un secret pour personne mais ce n’était pas ma faute ! Ma mère disait d’ailleurs parfois que j’étais en tout point un félin: pas pour leur grâce, non non. Elle se contentait simplement de comparer nos cycles de sommeil respectifs, ma tendance à n’écouter que ce qui m’arrangeait, l’échec de mon éducation, mon incapacité à me concentrer sur quoique ce soit d’intelligent et mon agilité pourtant sortie de nulle part…bref un vrai chat quoi ! Enfin pas notre chat à nous en tout cas, le notre, avec ses trois et son poil miteux (la gale l’avait laissé chauve à des endroits.) « Comme toi quand tu seras vieux » me narguait d’ailleurs Julian mais c’était faux, jamais de la vie mes cheveux ne m’abandonneraient, notre relation était trop puissante.
C’est donc affalé comme une poupée de chiffon que j’observais les élèves à travers mes cheveux, fatigué par leurs propres mouvements et leur effervescence de gamins trop excités de terminer les cours. Seigneur mais d’où puisaient-ils toute cette énergie ? Poussant un long soupire, je me retournais pour cette fois, m’étendre sur le dos, passant un bras devant mes yeux pour atténuer la lumière tandis que mon second bras pendait toujours dans le vide. C’était bien comme ça oui. L’extase fut pourtant de courte durée que j’entendais déjà des pas s’approcher. Peut-être que si je faisais le mort, on ne me dérangerait pas ? Peut-être que les pas se contenteraient de s’éloigner et aller enmerder quelqu’un d’autre ? La voix de Rhéa me fit pourtant changer d’avis parce que Rhéa, elle ne m’enmerdait jamais, du moins pas avant d’avoir ouvert la bouche alors je fis un petit effort et je décalais légèrement mon bras pour lui jeter un coup d’œil, d’un seul, l’autre était encore obstrué. « Quoi ? » demandais-je, laconique de ma voix un peu ensommeillée du fait de ma trachée écrasée par ma position allongée. Je faisais comme si ça ne m’intéressait pas vraiment mais c’était des conneries ça, je savais que Rhéa avait toujours quelque chose d’intéressant et plus encre quand elle tient un carton sur ses genoux. J’en profitais par ailleurs pour voir si elle portait une jupe ou pas mais non, c’était Rhéa après tout. Lui faisant cependant croire que ça ne m’intéressait pas, j’haussais les épaules. « Je sais pas moi, tu t’es acheté des nouveaux sous-vêt’ ? » Bullshit, Rhéa ne s’achetait pas de sous-vêtements. Mais je cherchais les problèmes un peu là, histoire de la titiller un peu mais pour être honnête, la curiosité me tiraillait moi-même et je finis par me redresser au moment même où elle me jetait des paquets de bonbons sur le ventre. « Oh la vache ! Trop bien ! Mais… tu m’expliques ce que tu fais à Pré-au-Lard SANS MOI BORDEL DE MERDE » Réclamais-je comme un sale gamin trop gâté mais bien vite, mon attention se reporta sur le fameux carton qui ne pouvait que cacher quelque chose d’intéressant pour que Rhéa soit excitée comme ça, ouais, j’avais pas le temps de bouder, les choses sérieuses commençaient et voilà que tout sommeil avait disparu de mon visage tandis que je me redressais pour m’asseoir en tailleurs, les chaussures toujours aux pieds. « Vas-y, je gagne quoi si je devine juste ? »
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Admine
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MessageSujet: Re: Do you wanna have fun?    Do you wanna have fun?  EmptyLun 20 Oct - 22:34

Certains étaient parfois agacés par la paresse de Robert. Moi, elle ne me gênait pas. Julian me répétait souvent que j’étais très certainement la seule femme au monde, en dehors de leur mère, capable de supporter son frère plus de trois heures d’affiler. Pourtant, je ne trouvais pas la tâche insurmontable, c’étaient bel et bien les autres qui y perdaient. Souvent, j’utilisais la métaphore du paresseux tridactyle pour décrire mon meilleur ami ; la réputation de Robert était faite sur de fausses croyances. Non, il n’était pas paresseux : son système interne et son horloge biologique étaient simplement plus lents que ceux des autres et ainsi, il peinait parfois à faire comme tout le monde, à vivre au rythme des vingt-quatre heures que dicte une journée. Voilà tout. J’avais au fil du temps trouvé un moyen de contrer ce dysfonctionnement et, souvent, de nous deux, c’était bien lui le plus excité. J’étais incapable de dire pourquoi je m’étais attaché à l’énergumène mais au fil des années, notre duo était devenu une partie intégrante de moi et je ne me voyais pas m’en défaire. J’étais cependant fort mal à l’aise quand certains nous narguaient sur un éventuel mariage, dans quelques années : non, nous n’étions pas faits pour le mariage. Robert et moi étions deux électrons libres, deux grand enfants et là où il fantasmait sur les formes des femmes, je savais que les miennes ne l’intéressait pas et je ne m’étais jamais posé la question qui peut-être aurait su me faire douter : et moi, étais-je attirée par son corps svelte, ses yeux rieux ou ses tâches de rousseur ? M’enfonçant un peu plus profondément dans le canapé, je croisai les bras sur ma poitrine et fermai un instant les yeux, tâchant d’imaginer au mieux sa réaction. Je le voyais déjà se ruer sur le carton posé à mes pieds, en reluquer chacune des farces et attrapes et à ensuite me tirer à sa suite dans les premières farces de la journée. Car tout comme moi, la patience n’était pas son point fort, ah ça non alors ! Quoique… Peut-être m’en aurait-il voulu de venir ainsi troubler son sommeil et si tel était le cas, je me voyais déjà lui crier dessus et m’enfermer une dizaine de minutes dans mon dortoir jusqu’à finir par revenir vers lui en baissant les yeux et en m’excusant de m’être emportée bêtement, et ce si facilement. Je n’aurais certainement pas été plus loin, pas lui dire à quel point je tenais à lui et que je ne souhaitais pas à le perdre à cause de mon caractère volcanique. En huit ans d’amitié, il me semblait ne jamais avoir mis de mots sur notre relation, sur mon affection, sur cette attraction qui faisait que nous en revenions toujours l’un à l’autre. Déméter me reprochait souvent de ne savoir verbaliser mes sentiments avec d’autres personnes qu’avec elle. Mais les mots doux me donnaient envie de vomir et, ainsi, j’étais cette femme-enfant intouchable, impénétrable. Je ne me jugeais pas froide mais je trouvais trop souvent les mots vulgaires, je préférais donc me taire que de me lancer dans une mascarade qui ne m’aurait pas correspondu. En vérité, ceux qui me connaissaient outre les apparences savaient pertinemment que je n’étais pas douée pour les sentiments mais ma générosité envers les personnes qui me tenaient à cœur rééquilibrait gentiment la balance. Je ne retins pas l’air maugréant qu’il mit alors dans les premiers râles qu’il m’accorda. En bonne amie, j’attendis sagement qu’il émerge et m’éclaire de son grand sourire bobet. A sa seconde remarque, je lui tirai la langue. Immature enfant. « Je sais pas, pourquoi ? Tu veux venir voir par toi même ? » Je levai alors les yeux au ciel. Je n’étais pas de celles qui accordaient la lingerie par couleurs, ni de celles qui portaient de beaux drapés pour hypnotiser quelques amants de passage. J’étais trop brute, pas assez femme, j’étais cette pierre encore trop peu taillée. D’ailleurs Déméter ne cessait de me le faire remarquer. Mais je m’entêtais à lui répéter qu’il m’arrivait parfois de mettre des jupes, mais que je me hâtais bien vite de les ôter le soir tant je préférais le confort de mes pantalons. Les robes étaient réservées aux grandes occasions mais les gens auraient été bien surpris. Robert m’avait-il seulement déjà vu en robe ? J’avais méticuleusement évité tous les bals jusqu’à présent pour ne pas avoir à me présenter au bras d’un homme qui de toute manière ne saurait me plaire. Oh, ils avaient bien essayé de m’y trainer. Mais j’étais c-a-t-é-g-o-r-i-q-u-e. Qui sait, peut-être un jour auraient-ils trouvé les arguments justes pour me convaincre ? Je soupirai quand il commença à s’enflammer quant à mon escapade en solitaire à Pré-au-lard. « Qu’est-ce qui se passe Rob, tu voulais me signer une dérogation ? » Chacun son tour. Et Dieu seul pouvait savoir ô combien je prenais du plaisir à titiller mon ami. « Tu veux gagner quoi ? Tu gagnes déjà le droit de jouir avec moi des trésors que renferme cette boite, c’est déjà pas mal non, ça ne te suffit pas ? » Mes doigts se mirent à tapoter sur le couvercle en carton de la boite. Et à cet instant, je tenais vraiment à ce qu’il devine. Et pourquoi pas un défi pour s’il devinait juste. Ce que la vie avec lui m’apportait de plus qu’avec un autre – qu’avec une autre- c’était que jamais deux jours ne se ressemblaient. Et j’aimais l’imprévisible rebondissement que nous offrait cette amitié. J’en étais littéralement dépendante.
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Robert Weasley
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MessageSujet: Re: Do you wanna have fun?    Do you wanna have fun?  EmptySam 1 Nov - 21:01


Me redressant pour m’installer sur la pointe des fesses, je m’arrangeais pour caler mes longues jambes entre le canapé et la petite table basse sur laquelle Rhéa s’était installée, je posais mes coudes sur mes genoux de sorte à ce que mes yeux se situent plus ou moins à la hauteur du précieux carton que mon amie avait ramené. Cette position n’était pas bien confortable sur la durée mais elle avait au moins l’avantage d’étirer mon dos ankylosé par la cambrure imposée par ma précédente position. Si j’avais été engourdi par ma sieste, il n’en restait désormais plus aucune trace alors que je passais mon regard de la boîte à Rhéa et de Rhéa à la boîte. Ces enflures n’avaient laissé aucun indice sur le contenu, aussi mon imagination tournait à cent mille. A priori, ce n’était pas un animal sinon, la boîte aurait grogné ou bougé, à moins bien sur que l’animal soit mort entre temps ce qui était été bien ballot mais non, Rhéa aurait pensé à faire des trous d’aération, elle. Non, je barrais mentalement les êtes vivants (ou morts) de la liste potentielle non sans une petite pointe de regret : J’avais toujours adoré les animaux et depuis Ruby, je n’en avais plus eu hormis les escargots de compagnie. Machinalement, j’ouvris un des bonbons et le portais à la bouche, le suçotant avec précaution. Avec ma veine, je ne serais plus surpris de tomber sur goût crotte de nez ou vomi aussi, je m’étais pris l’habitude de renifler attentivement avant d’y risquer le bout de la langue. Non parce que vraiment, parfois c’était juste horrible et puis recracher, ce serait trop la honte devant Rhéa qui me traiterait sans aucun doute de femmelette. « Il est bon celui-ci, il est à la myrtille ! » déclarais-je, me fichant bien de faire le plus gros hors-sujet possible. J’étais pourtant très sérieux alors que je fronçais légèrement des sourcils pour me reconcentrer sur ma quête. Je ne pus cependant m’empêcher de la taquiner un peu, suggérant des nouveaux sous-vêtements. En vrai, ce n’était que pour l’embêter parce qu’en vérité, je savais très bien ce qu’elle portait sous son uniforme. Non, je n’y lorgnais pas, pas plus que je ne fouillais dans ses armoires mais avec nos conneries, plus d’une fois nous avons été couverts de matières douteuses, si elle devait se gêner dès qu’elle devait se changer, on en finirait plus. Non, les sous-vêtements de Rhéa n’avaient probablement plus aucuns secrets pour moi. Sa réaction m’arracha malgré tout un petit rire et levant mon regard sur elle, les dents dévoilées par un franc sourire. « Plutôt pas, tu serais capable de porter les miens » répliquais-je avant de ricaner à cette idée saugrenue. Oh parce que Rhéa en était capable, Rhéa était capable de tout et n’importe quoi et c’était bien pour cela qu’elle me tolérait si bien, qu’elle m’accompagnait chaque jour depuis huit ans déjà. Aujourd’hui encore parfois je me surprenais à repenser à notre rencontre dans le Poudlard Express, on aurait dit une réunion de famille et pourtant, pas du tout ! Du moins pas à l’époque parce qu’aujourd’hui, elle était comme ma sœur. Elle était ma complice, mon double, ma jumelle à moi. Cette théorie posait d’ailleurs quelques soucis à Demeter qui n’appréciait pas franchement que je l’évince de la sorte. Mes pensées revinrent pourtant rapidement sur l’objet de ma curiosité, laissant Demeter là où elle était, je ne pus cependant m’empêcher de rouspéter par rapport à sa sortie à Pré-au-Lard. En réalité, elle faisait bien ce qu’elle voulait hein, si nous étions liés comme les doigts de la main, nous n’étions pas des silhouette et ombre pour autant. Mais quand même, Pré-au-Lard ! Après-coup, je regrettais toujours d’avoir fait la larve mais c’était plus fort que moi. « gnegnegne » grimaçais-je comme un gamin vexé d’avoir été houspillé, faute d’arguments pour justifier ma réaction. La voie de la facilité n’existait pas pour rien après tout et puis de toute manière, je ne lui en voulais pas réellement, pas du tout même : même loin de moi elle me rapportait toujours un petit quelque chose de ses escapades. Posant la main sur le carton, j’essayais de le lui chipper mais Rhéa était plus rapide que moi, m’empêchant de me l’accaparer. Serrant légèrement mes lèvres, je me souvins que nous cherchions avant tout un enjeu à cette devinette. Parce que la vie était plus drôle ainsi et parce que je ne faisais jamais rien sans récompense à la clé, aussi minime soit-elle. « Hahaha bien tenté mais je te rappelle que ce qui est à toi est à moi, tête de poutre ! » fis-je en lui tirant la langue d’un regard malicieux, prêt à esquiver les coups potentiels mais je ne tardais pas à reprendre ma position en reprenant, un petit sourire au coin des lèvres. « Non je sais ! Si je devine juste alors tu me fais ma recherche sur Von Gode ou je ne sais plus quoi, c’est un peintre à la noix enfin bref, c’est un devoir que je dois rendre pour lundi » Voilà qui était dit, un enjeu qui ne pouvait que m’arranger. « Ou alors tu dois danser debout sur le banc pendant le repas de ce soir, comme tu préfères ! » enchéris-je tout seul en rigolant d’avance à l’imaginer se tortiller devant l’ensemble des élèves. Mais pour que ça arrive, il fallait que je devine juste et en connaissant Rhéa, si je me trompais, elle me le ferait regretter !
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