"J'avais 16 ans quand j'ai décidé d'aller postuler pour le poste de gardien dans l'équipe de Serpentard. Le Gardien de l'an passé -qui n'était pas particulièrement bon- avait étégradué dans le monde des adultes cette année-là. Le poste étant donc in-comblé, je m'y suis lancé tête première. Je ne me suis jamais réellement beaucoup pratiqué sur un balai. Vous savez, par-ci, par là. Sinon il y a eu les premiers cours de vol qui m'ont aidé... Mais sans plus. Ce qui est le plus étonnant, c'est que je ne suis pas si mal. Enfin, à vous de juger;

« Bonjour, ici Kenny Durbman, commentateur en devenir, spécialement recruté pour les auditions des postes pour l'équipe de Quidditch de Serpentard. En ce tôt matin, nous avons ici-bas cinq postulants pour le rôle de Gardien. Ils ont chacun dix chances d'arrêter le souafle lancé par notre tout dernier poursuiveur; Elias Nantel. Débutons tout d'abord par une jeune demoiselle; celle-ci tenta d'arrêter les dix lancers, mais malheureusement, trois réussissent à se frayer un chemin vers les buts. Même chose pour le deuxième candidat à la chevelure flamboyante. La troisième candidate, pour sa part, en laissa passer.. neuf. Ouf, pauvre petite brunette! »

Le quatrième c'était moi. Ô lord, jamais je n'aurai pensé avoir une aussi grande vague de stress et d'adrénaline en même temps. Je me tiens devant les trois buts et mes mains tremblaient de plus bel. J'observai les yeux marron de mon adversaire, tentant de deviner ses prochains mouvements, sans succès. Le premier tir arriva directement, horriblement, dans le cerceau à ma gauche. Je criai de haine en mon intérieur.

« Concentre-toi Alek », me dis-je.

Je pris fermement mon balai et décidai d'analyser la situation. Puis le deuxième tir, comme si Dumbledore lui-même m'était venu en aide, fut arrêté avec brillot! Ce fût le même charabia jusqu'au tout dernier tir, que je manquai de peu. Il entra grossièrement dans le cerceau central. J'étais quand même fier de moi. Huit tirs arrêtés.

« Voilà que le grand brun en arrête huit! Eh, bien! Maintenant au tour de notre asiatique. Cinquième et dernier postulant. Et, seulement pour faire palpiter encore plus vos oreilles, huit tirs sont arrêtés! Eh bien alors, qui sera le nouveau gardien de Serpentard ? »"

Contrairement à beaucoup d’autres qui se la racontent, le Quidditch n’est pas toute ma vie, j’aime ce sport, j’aime voler, ce sport me tient en haleine et je rêve d’aller voir la Coupe du Monde un jour mais de là à prétendre que je ne saurais m’en passer, c’est un peu fort de café ! Ouais, j’adore ça, ouais j’adore jouer avec les copains mais mon Dieu, ne pas être dans l’équipe ne sera pas dramatique pour moi, après tout c’est un peu l’histoire de ma vie, non ? En fait, depuis que j’ai l’âge d’intégrer une équipe, je postule…chaque année. Et chaque année il y a autre chose qui se passe de travers : la première année j’ai tout simplement oublié de me lever ! Eh oui, j’ai bêtement raté le réveil et par conséquent, les sélections ! La deuxième année, j’ai pensé à me lever, j’ai été prêt à l’heure voir même en avance…mais je me suis trompé de jour. La troisième année…j’ai réussi à m’y présenter mais avant même que ce soit mon tour, un candidat-batteur avait loupé son coup et m’avait lancé son cognard en pleine tête, résultat : commotion cérébrale, pas pu passer le test. Quand je disais que le destin m’en voulait personnellement, ce n’était pas des conneries donc ! Mais aujourd’hui, rien ne pourrait me faire louper les sélections, ils pouvaient me jeter autant de cognard dessus qu’ils le voulaient, j’avais mis un casque quitte à faire rire les autres et pour être certain d’être fidèle au rendez-vous, j’avais mis sept réveils autour de mon lit, trois calendriers et j’avais missionné Rhéa pour venir me sortir du lit si jamais ça n’aurait pas fonctionné. Bref, j’étais prêt et rien ni personne ne m’empêcherait de passer ces foutus tests, même pas mes genoux qui claquaient entre eux alors que j’attendais mon tour, debout au bord du terrain. Chacun passait à tour de rôle et les gamelles s’enchainaient. Bon, OKAY, il y avait de très bons joueurs dans le lot et j’envisageais d’ailleurs de leur mettre un véracrasse dans la chemise histoire de les faire gigoter un peu sur leur balai mais non, je n’allais pas m’abaisser à tricher ! Ce poste je le voulais et à la loyale ! J’avais d’ailleurs longuement réfléchi au poste souhaité et par élimination, je ne pouvais qu’être attrapeur : mon agilité, ma légèreté et ma rapidité étaient des avantages certains alors que pour le reste, je ne me voyais que des inconvénients : il me manquait la force pour être batteur, la patience pour être gardien et le regard de lynx de l’attrapeur. Le souafle au moins, je ne le louperais pas !
« Weasley. C’est à votre tour. Pour quel poste postulez-vous ? »
« PRESENT ! » hurlais-je presque, complètement excité par ma présence sur le terrain et probablement par la nervosité qui me tordait les tripes ! Mais il était hors de question de me laisser submerger par le stress. Enfourchant mon balai, je remarquais pourtant le regard appuyé du professeur. Ah oui, mon thème ! « Ah heu..poursuiveur » Bon, passer pour malin, c’était déjà fichu mais je pouvais au moins leur montrer que j’étais moins bête sur mon balai que les pieds sur terre alors sans plus attendre, je m’élançais, prêt à prouver à la terre entière que je n’étais pas si nul qu’il n’y paraissait que j’avais beau être tombé par terre le premier jour de ma vie, ce n’était pas une raison de laisser tomber cette chance là !

Nom, Prénom: Weasley, Elsabeth.
Votre Maison: Gryffondor.
Poste souhaité: Attrapeur.
Test-RP:


Le quidditch, ce sport a toujours été une véritable passion pour moi et je la partage avec de nombreux membres de ma famille et en premier avec mon père. Il a toujours tout fait pour que ma sœur et moi baignons dans cet univers dès notre plus jeune âge, en commençant par nous offrir des balais miniatures. Nous avions beau être une famille modeste, c'était quelque chose de presque essentiel à ses yeux, tout comme sa passion pour les moldus ou encore nos terres. C'était donc presque normale pour moi d'être là, aujourd'hui, aux sélections de l'équipe de ma maison. Gryffondor. Je ne pouvais pas être autre part, c'était tout simplement inconcevable. Ma sœur avait dû me suivre, je lui avais demandé d'être là pour me faire un rapport détaillé pendant que je serais sur mon balai. Ensuite, je pourrais me faire une idée de ma prestation et surtout de ce que le capitaine en pensera. L'appréhension me guette, je le sens, mais je serais plus forte et ne me laisserais pas dépasser comme je l'avais fait l'année précédente. Un nouveau séjour à l'infirmerie, très peu pour moi. « Weasley, Elsabeth... Tu es prête ? » J'acquiesce et m'approche de lui pendant qu'il appelle un autre prénom, un garçon que j'ai déjà croisé dans les couloirs et qui pourrait presque s'envoler vu sa corpulence. « Bien, on va se mettre en condition de match ou presque, il va y avoir deux batteurs ainsi que quatre poursuiveurs. Je retiendrais celui qui aura fait le meilleur temps pour attraper le vif d'or, mais ça ne vous garantis pas la place, j'ai encore quelques personnes à faire passer ensuite. Bonne chance. » Après un regard à mon adversaire, je monte sur mon balai et me laisse griser par la sensation qui m'envahit quand je m'élève dans les airs, là, je suis à ma place. Pendant que les autres ce mettent en place, je lance un coup d’œil à Teora qui a un grand sourire. Maintenant je me sens prête. La concentration prend vite le dessus quand je vois le capitaine ouvrir la boîte contenant les balles du match et plus particulièrement les petits volets refermant la balle qui m'intéresse. De là où je suis, je ne vois pas grand-chose, mais je pose mes yeux sur l'éclat que lui donne le soleil avant de partir à sa poursuite au coup de sifflet. Bien entendu, ce n'est pas une promenade de santé, loin de là. J'enchaîne les pirouettes et les vrilles afin d'échapper aux cognards que les batteurs lancent dans ma direction ou encore aux poursuiveurs qui peuvent arriver d'un coup dans ma direction. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas la première fois que je participe aux sélections et les entraînements avec mon père m'ont donné une certaine coordination. Le temps s'écoule, mais j'en perds totalement l'écoulement, tout ce qui m'intéresse et de trouver le vif d'or pour avoir une chance de rejoindre l'équipe. Un éclat m'interpelle près du gradin qui est à ma droite et c'est avec toute la vitesse de mon balai que je me dirige dans cette direction. Je sens un cognard qui siffle à mon oreille, mais je ne cherche pas à faire une embardée et continue ma descente avec une sensation indéfinissable au creux de mon estomac. L'adrénaline coule dans mes veines. Ma main finie par se refermer sur la petite boule en or et je remonte en piquet avant de lever le poing en l'air. La victoire est pour moi. Un nouveau coup de sifflet et je redescends tranquillement avant de me poser près du capitaine. « Ce n'est pas mal, moins de huit minutes, mais il me reste encore quelques sélections alors je te préviendrai quand j'aurais fait mon choix. » Je le regarde s'éloigner avant de sautiller comme une petite fille, je m'en fous de paraître complètement idiote. J'ai une chance, bientôt mon rêve se réalisera peut-être.