When I find myself in times of trouble

Mother Mary comes to me

Speaking words of wisdom, let it be

Il y avait de ces nuits où Aurora dormait comme un bébé et de ces nuits où le sommeil n’arrivait pas à l’attraper. Elle courrait trop vite. Ce jour-là, cela faisait déjà plusieurs heures que l’adolescente tournait en rond dans son lit tout en tentant de ne pas réveiller Abby qui dormait dans le lit près du sien. Elle avait même réussi à étudier pour ses cours et à s’avancer dans ses travaux écrits, mais c’était beaucoup trop ennuyeux. Au bout d’un moment, la jaune et noire décida de quitter sa chambre et d’aller dans la salle commune. Elle enfila un short noir ainsi qu’un chandail trop grand des Beatles appartenant à son père en plus d’une robe de chambre franchement moche aux motifs rappelant un tapis de grand-mère. La salle était vide et le silence pesant. La sorcière attrapa un tourne disque qu’elle avait rapporté de chez elle et fit jouer les Beatles. C’était un groupe populaire dans le monde moldu, mais peu connu des sorciers ayant grandi dans un milieu uniquement magique. « Yesterday, all my troubles seemed so far away… » chanta-t-elle doucement. C’était sans doute son groupe préféré, bien que son artiste préféré soit Charles Aznavour. « Oh I believe in yesterday. Why she had to go I don’t know she wouldn’t say… » Tout d’un coup, la porte menant du couloir à la salle commune s’ouvrit et une jeune fille blonde entra. « C’est mal de flâner comme ça la nuit dans l’école. Tu pourrais nous faire perdre des points et certains ne seraient pas contents de ça… » dit-elle tout en coupant sa musique. La blonde sursauta en voyant Aurora, mais se mit à rire en voyant sa tenue. « Et tu vas faire quoi ? répliqua-t-elle bêtement. Me dénoncer ? Tu ferais perdre des points à notre maison » La brune se leva de son sofa. « Non, je ne te dénoncerai pas, mais je sais que ça fait plusieurs fois que tu pars comme ça le soir. Je ne sais pas qui tu vas voir et ce que vous faite dans un coin sombre du château et, elle grimaça, je ne pense pas vouloir savoir… Mais ! En échange de mon silence qui t’évitera de longues heures de retenue, je te propose de faire mon lavage. Merci. Sur ce, j’ai faim. » Aurora quitta la salle commune et se dirigea vers les cuisines. Elle pouvait entendre les pas de quelques élèves et percevait la lumière de leurs lumos. Les élèves de Poudlard étaient si rebelles.  Une fois dans les cuisines, elle attrapa une tarte à la crème et au citron puis, à la manière d’un ninja, elle trouva le moyen de se faufiler jusque dans les escaliers. Son but ? Se rendre dans la tour d’astronomie afin d’observer les étoiles tout en mangeant une bonne tarte. Elle avait l’habitude de faire ça il y a quelques années, souvent seule, parfois avec son chéri du moment ou avec une amie.

« Hey Jude, don’t make it bad… » marmonna-t-elle en sautillant dans les marches. Quelques tableaux lui dirent de se taire et elle répondit en grimaçant. « On ne dit pas aux Beatles de se taire, bande d’ingrats !  Hey Jude, don’t let me down. You have found her now go and get her… » Prise dans ses pensées, Aurora s’enfargea dans une marche et s’étala de tout son long sur la plate-forme. Ses yeux suivirent le trajet de la pauvre tarte qui alla s’écraser contre un tableau, laissant une longue marque blanche sur la toile et couvrant le visage de vieil homme représenté. Ce-dernier se réveilla et s’époumona. Son cri réveilla les tableaux voisins qui se mirent à rire et à hurler de mécontentement en accusant Aurora de crime digne du renvoi, rien de moins. La poufsouffle se releva et d’un geste de la main tenta de calmer les tableaux. « Du calme, du calme… Vous allez réveiller tout le monde, je vous en prie, tchut ! » Elle se tapa le front à l’aide de la paume de sa main. « Si vous pouviez goûter, vous verriez à quel point cette tarte est délicieuse ! » La brunette ne réfléchit pas et passa sa main sur la crème étalée sur le tableau et la lécha. « Miam ! Faut pas être fâ-… oh, merde » C’est à ce moment qu’elle remarqua qu’en faisant cela, la crème était encore plus répandue et que l’homme était rendu rouge de colère. Le vacarme fait par les tableaux ne cessait pas. « Pitié, Dieu de ce monde, aidez-moi à les faire taire. » Le pire dans cette situation, c’est qu’elle était déjà arrivée des années plus tôt. Décidément, ce n’est pas tout le monde qui apprend de ses erreurs…