Can you predict what's about to happen ?

Ethan ∞ Constantin

« Retenue monsieur Lockwood. Estimez-vous heureux que je ne fasse pas perdre cinq points à Gryffondor pour cette destruction de matériel et cinq points supplémentaires pour votre vulgarité. Bien, qui veux s’essayer à nous proposer une interprétation médiocre de ce qu’il croit voir dans sa tasse ? »

C’était en ses termes, ou en des termes approchants, que Constantin Cadaver avait condamné le jeune Gryffondor à une retenue. Pour tout connaisseur de la cause Serpentard, cette punition était plus que clémente. Rien ni personne n’aurait pu prédire que la sentence soit si faible mis à part le professeur de divination lui-même. Ce matin, il avait mangé un œuf à la coque au petit déjeuner, chose éminemment bénéfique pour son moral de toute évidence ou était-ce les derniers chiffres des ventes de son livre. Depuis qu’il était en poste, il supputait que les parents d’élèves s’arrachaient ses livres pour avoir connaissance du vrai potentiel du jeune et bel enseignant. Bref, il avait terminé son cours avec une rapidité fulgurante, lassé par les interprétations farfelues de quelques Serdaigles qui se pensaient au dessus de la mêlée en matière de troisième œil. Les ricanements sarcastiques des Gryffondor mélangés au travail bien trop acharné des Poufsouffle avaient terminé d’en finir vite et bien. C’est donc après avoir prédis à une élève qu’elle se foulerait le pied droit d’une manière plus que douloureuse – chose qui eu lieu l’après-midi même pendant un cours de Soin aux Créatures Magiques où la pauvre enfant avait glissé sur une bouse d’Hyppogriffe –qu’il avait débarrassé le plancher en claquant la porte. Si la journée présageait une potentielle source de ravissement, elle passait toujours du côté obscur de la force lorsqu’il côtoyait ces incapables non-voyants doublés d’un égo si grand qu’ils s’en étouffaient sans s’en rendre compte. Tout simplement affligeant. A vrai dire, il ne comprenait pas très bien.

La retenue se passait après le repas à la Grande Salle, une fois que les élèves repus pouvaient dire adieu au tumulte des longues tables de leur maison respective au profit d’un lit chaud et douillet. Constantin s’asseyait toujours à la table des professeurs, daignant à peine relever le regard vers les jeunes gens qui mangeaient sous ses yeux. Généralement, il trouvait les reflets dans la soupe aux pois bien plus intéressante que des visages niais et ignorants. Non, le professeur de divination ne pensait pas être meilleur que les autres. Il l’était. Pas besoin dés lors de le clamer haut et fort. C’était une sorte de vérité générale. Et puis, ses dons lui assuraient de voir dans l’au-delà. Il s’était trainé hors de ce repas avant le dessert. Le sorcier préférait avoir un peu d’intimité pour boire son thé. Ensuite, il parcourait généralement tous les recoins de la Tour Nord. C’est dans ces moments là qu’il s’entretenait avec son épouse disparue. Le fantôme n’était visible que de lui et son écho était aussi sage qu’elle avait pu l’être de son vivant. Elle ne lui en voulait pas mais elle le conseillait pour garder un lien par delà le voile du deuil. Il ne l’avait pas oubliée, comment le pourrait-il ? Constantin passait ses nuits à discuter avec cette ombre de l’outre monde. Tout le monde le croyait à moitié fou alors qu’il ne l’était en rien.

Ses déambulations expliquaient pourquoi il arriva dans le dos du jeune gryffondor « Je sais pertinemment que c’est vous, Ethan Lockwood. Qui d’autre pourrait me faire perdre plus de temps que vous. Pour votre gouverne, il ne faut pas être voyant pour savoir que cette porte est ouverte. » Il devança l’élève pour pénétrer dans la salle de classe. Il alluma toutes les bougies d’un seul geste de la baguette et il ne prit pas la peine de vérifier si le septième année le suivait. Tout ce qu’il fit c’est s’installer devant une table en bois, et il désigna le tabouret qui lui faisait face d’une main. « Asseyez-vous et buvez ça. » Il versa une tasse de thé au jeune Lockwood, sortant une théière d’on ne sait où – un truc de sorcier frimeur si vous voulez mon avis – et la désigna d’un mouvement de tête. « J’ai dis, buvez. »

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