Chapitre Un
Darius Saevus Yaxley est né en pleine nuit un 13 novembre. Il était un bébé minuscule, le quatrième fils d’une famille comptant cinq enfants. Il n’était pas vraiment attendu mais ne fut pas rejeté pour autant. Il était là et ses parents lui offrirent un foyer et une éducation. Il fut élevé dans la pure tradition des anciennes familles sorcières.
La famille Yaxley était riche mais discrète. Elle n’était pas réputée pour se mêler des affaires des autres et oeuvrait essentiellement pour son unique intérêt. «Unis et Purs» Telle était la devise ancestrale. Ce qui se passait au sein de leur clan devait y rester, du moins jusqu’à l’arrivée du Seigneur des Ténèbres, mais nous ne sommes pas encore rendu à cette partie de l’histoire.
Darius était un jeune garçon vif et agréable. Mais comme tous les petits derniers d’une progéniture essentiellement masculine, il fut durant un temps la tête de truc de ses frères aînés. Ces derniers aimaient le faire tourner en bourrique, le malmener un peu et lui faire peur. Le jeune Yaxley apprit rapidement à s’endurcir et à rendre les coups si nécessaire... Cependant, il ne garda pas un mauvais souvenir de ses frères, car, même s’ils étaient parfois brutaux, ils avaient aussi leurs bons côtés.
Durant sa onzième année, en plein mois de juillet, Darius reçut la lettre tant attendue. Ses parents accueillirent favorablement la nouvelle bien qu’ils ne se montrèrent pas d’un enthousiasme débordant. Après tout, ils avaient eu d’autres enfants avant Darius et d’autres lettres.
Pourtant, le jeune garçon étonna ses géniteurs. Il ne fut pas réparti à Serpentard comme les autres mais dans la maison des aigles érudits. Darius était un élève apprécié par la plupart de ses professeurs. Il montrait un don particulier pour les Sortilèges, la Défense Contre les Forces du Mal et le Quidditch. Mais il était surtout doué pour la rhétorique. Il savait convaincre et se faire entendre. Avec la bénédiction du direction de Poudlard, il monta un petit Club de Duel Amical dont le but était de réunir les quatre maisons. Si les Serdaigle et les Poufsouffle jouèrent rapidement le jeu, ce fut pas le cas des Serpentard et des Gryffondor qui par leur rivalité légendaire firent échouer le projet.
Darius continua néanmoins à s’intéresser à la Politique et fit des études dans ce sens dès sa sortie de Poudlard. Il poursuit ensuite une carrière au sein du secrétariat du ministre de la magie durant près de treize ans.
Chapitre deux
Les années filèrent et pour le jeune diplômé, descendant d’une des plus anciens familles de sang pur du pays, il était temps de prendre épouse. Darius rencontra sa future femme durant une réception organisée sur le domaine des Malefoy. Aurora Black avait tout juste vingt ans, elle était belle, intelligente, instruite et possédait suffisamment de caractère pour qu’il ne s’ennuie pas en sa compagnie. Darius lui fit la cour quelques mois et l’épousa moins d’un an après avoir fait sa rencontre. Yaxley ne regretta jamais son choix. Aurora était une épouse parfaite pour lui, présente sans être envahissante. Elle avait le sens des affaires et celui de la famille et était une excellente maîtresse de maison. Darius pouvait travailler des heures sur ses essais et recherches sans jamais qu’elle ne s’en plaignît.
Le jeune couple rêvait d’une grande et belle famille. Le premier enfant naquit quelques mois à peine après leur union : un fils. L’enfant était beau et en pleine santé. Il fit rapidement le bonheur de ses parents. Fort de cette première expérience, Darius et Aurora souhaitèrent agrandir leur foyer. La seconde grossesse d’Aurora se passa aussi bien que la première. Le petit était annoncé pour le mois de septembre. La chambre du bébé était déjà prête à accueillir le nouveau membre de la famille. Malheureusement, la naissance du jeune Hannibal faillit coûter la vie à sa mère. Darius tournait en rond dans le salon alors que sa soeur aînée tentait de le réconforter. Mais le jeune père savait, il pressentait le drame qui était sur le point de se dérouler. Les hurlements d’Aurora et ses appels eurent raison de la patience de Darius. Il se précipita dans la chambre et découvrit sa compagne dans un état déplorable. Le bébé était né et le magicomage le mit dans les bras de son père pour se concentrer sur la patiente mourante. Darius contempla son fils nouveau né : il était si petit et si fragile, couvert du sang de sa mère. Aurora devait s’en tirer de peu mais elle ne put porter d’autres enfants. Le couple qui rêvait d’avoir une fille fit son deuil de ce projet.
Darius s’épanouit auprès de ses fils bien qu’il eut beaucoup de difficultés à communiquer avec le cadet. Hannibal a toujours été un enfant à part. Darius savait qu’il avait hérité d’un don particulier mais le jeune père n’avait jamais été doué pour réconforter les autres. Il savait charmer, convaincre ou instruire mais était impuissant face aux crises de terreurs de son gamin. Aurora, quand à elle, s’efforçait d'ignorer Hannibal. Elle avait peur de cet enfant dont la naissance n’avait pas été facile. Hannibal devint l'un des rares sujets de dispute entre les deux conjoints.
Outre ces quelques problèmes familiaux, Darius commençait à se lasser de ses fonctions au ministère. Il aimait la politique mais préférait l’approche théorique à la pratique. Son emploi du temps très chargé ne lui permettait pas de s’adonner pleinement à sa passion pour l’écriture. Au bout de treize années passées au sein du secrétariat du Ministre de la Magie, Darius prit la décision de devenir professeur de science-politique.
Chapitre Trois
Être professeur n’était pas une chose facile. Les étudiants étaient des créatures souvent distraites et peu préoccupées par leur avenir. Pourtant le monde de la magie était en pleine évolution.
Il était arrivé sans prévenir, insinuant sans un bruit dans tous les rouages de la société magique. L’ordre des mangemorts conduit par le Seigneur des Ténèbres avait gangrené la plupart des familles de sang pur britannique et celle des Yaxley ne fut pas épargnée. Le Mage Noir avait promis de rendre aux clans ancestraux leur gloire d’autant.
Darius ne partageait pas l’enthousiasme de ses frères au sujet de leur messie. Il avait rencontré celui qui ne faisait appeler Lord Voldemort qu’à une seule occasion, lors d’une réception organisée sur le vaste domaine du fils aîné de la famille Yaxley. Darius avait échangé quelques mots avec le Mage Noir et le souvenir qu’il en gardait le confortait dans son choix de rester neutre malgré la pression familiale de plus en plus présente. Les idées racistes du Seigneurs des Ténèbres le faisaient grincer des dents. Darius était pour la sauvetage des valeurs des anciennes familles de sorciers mais la vision de Lord Voldemort faisait passer ces dernières pour des adoratrices de la magie noire et des dégénérées. Mais surtout le Seigneurs des Ténèbres voulait régner sans partage sur le monde et instaurer sa terreur. Comment les nobles sorciers pouvaient accepter d’être ainsi réduits au rang de serviteurs ?
Les mois passèrent et l’Angleterre manqua de basculer dans les ténèbres. Darius resta neutre, incapable de choisir un camps. Tuer des innocents ou combattre les siens : aucune solution ne lui parut acceptable. Ses frères l’accusaient de lâcheté tandis que ses amis au sang trouble le regardaient de travers. Loin de s’attrister de cette situation, ce conflit fut une occasion pour Darius d’étudier la société et la politique changeantes dans le pays. Comment une dictature peut se mettre en place au sein d’une communauté démocrate ? Pourquoi les individus choisissent de renoncer à leur liberté et accepter d’être complices des pires atrocités ? Des questions qui obsédaient Darius depuis qu’il avait quitté le ministère...
Et puis, il eut cette nuit d’octobre et la disparition du Seigneurs des Ténèbres... Les mangemorts, dont les frères de Darius, furent conduits à Azcaban. Le professeur se trouva un instant sur le banc des accusés. Mais rien dans son passé, ne prouvait qu’il avait participé aux oeuvres du Mages Noirs. Il fut relâché et retrouva rapidement sa situation.
Aujourd’hui, Darius continue d’enseigner et de mener sa vie au sein de la communauté sorcière. Il passe son savoir de la politique aux jeunes sorciers et sorcières mais plus qu’un vomissement de ses connaissance, il espère ouvrit l’esprit de certains et les conduire à se défendre pour conserver leur libre arbitre.