Considérée comme l’une des plus grandes et des plus riches de toute l’Angleterre, la bibliothèque de Poudlard est un véritable coffre à savoir. Sur les vieilles étales sont déposés des ouvrages traitant de tous les sujets, écrits par des auteurs de tous les pays et avec des couvertures de toutes les couleurs. Les élèves s'y attardent pour accomplir leurs devoirs ou bien par pur plaisir et ils ne sont pas les seuls : elle est une mine d’or colossale pour les professeurs, pour leurs cours et leur propre culture générale. Le silence qui y règne est glacial et les travaux de groupe bruyants sont à éviter entre ces murs : ils sont susceptibles de déranger les érudits qui dépensent ici tout leur temps libre.

La laverie a récemment été ouverte aux élèves car nombreux étaient ceux qui se plaignaient des services de basse catégorie des elfes de maison qui, selon eux, laissaient à désirer. De plus, cela prenait bien trop de temps d'envoyer leur linge sale à leurs pauvres mamans qui, dépassées, n'arrivaient à faire suivre le colis à temps pour la prochaine semaine. Vêtements froissés, décolorés, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, que l’on dit. Les dimanches de repos sont de bonnes occasions pour venir faire une machine, nettoyer une trace ou simplement sécher un vêtement trempé. Quelques bienfaiteurs laissent leurs produits lessive et leur adoucissant dans un coin de la salle : à utiliser sans modération !

Le cours de Métamorphose est sujet à de nombreuses polémiques : certains le juge inutile, superficiel –comme s’il y avait la moindre importance à pouvoir se transformer en chat- là où d’autre y voit une véritable opportunité de se démarquer du reste des sorciers et une utilité certaine. N’est-il pas plus évident de se faufiler à gauche-à droite sous la forme d’un petit animal que sous celle imposante d’un être humain ? Cependant, malgré toutes ces controverses, le cours de Métamorphose est un obligatoire et donc tous les élèves devront, au moins une fois dans leur vie, mettre un pied dans cette salle de cours. Quel triste sort !

Voir son désir le plus profond, son rêve le plus fou, et en rire. En pleurer. En rire encore. Personne ne sait véritablement prédire la réaction qu’il aura une fois mis face à face avec son souhait le plus inavoué. C’est déstabilisant, parfais carrément frustrant, effrayant, mais ça permet de vivre –un instant- et d’espérer, de rêver. Ça permet de croire qu’un jour, tout sera meilleur que ça ne l’est aujourd’hui. C’est ce que permet le miroir de Riséd, au fond : la légèreté de l'espoir. Le concept est vendeur et pourtant… il en a poussé plus d’un vers la folie. A trop contempler ses rêves, on en oublie parfois le monde réel, et s’ensuit la folie. Cruelle folie. Qui ronge, folie qui plonge... et nous entraine dans sa chute !